Les papillons font partie des insectes les mieux connus et les plus appréciés du grand public. En Suisse, on trouve plus de 200 espèces de papillons diurnes (rhopalocères). Ils vivent dans tous les milieux, de la plaine jusqu’aux pelouses alpines. La plupart d’entre elles sont très exigeantes concernant leur habitat ; par ailleurs, pour de nombreuses espèces, les habitats, structures et plantes nourricières diffèrent selon le stade de développement (œuf, chenille, chrysalide, papillon). On distingue entre les espèces généralistes, qui s’adaptent à une variété de milieux (dont les cultures intensives et les milieux urbains), et les spécialistes qui ont des besoins très particuliers. Sensibles aux variations de leur habitat, ces spécialistes sont d’excellents bioindicateurs, mais cette sensibilité les rend aussi vulnérables. Ainsi, près d’un tiers des espèces de papillons diurnes sont sur la liste rouge. Mais pourquoi faut-il signaler les papillons dont l’espèce n’est pas précisément connue ? Plusieurs familles de papillons sont des bons indicateurs de qualité des milieux, prairiaux ou forestiers. Le fait d’observer des papillons de différentes couleurs est donc un excellent indice de biodiversité. © Rudolphus / WikiCommons.com Azuré commun (Polyommatus icarus) Les petits papillons bleus comme les azurés ou argus de la famille des lycénidés sont de bons bioindicateurs de la qualité des prairies extensives et maigres. © Vincent Baudraz / lepido.ch Tabac d'Espagne (Argynnis paphia) Parmi les papillons orangés ou rouges, les nacrés et les cuivrés sont des bioindicateurs de la qualité des prairies extensives ou humides ainsi que des marais, de même que les mélitées. Les fadets comptent des espèces ubiquistes, présentes partout, tout comme des espèces typiques de différents milieux. Le tabac d’Espagne se rencontre dans les forêts comme dans les jardins, de même que le myrtil. © Karelj / WikiCommons.com Piéride du chou (Pieris brassicae) Les papillons blancs comptent plusieurs espèces de piérides courantes dans les jardins, mais d’autres plus rares comme l’apollon dans les zones rocheuses ou le gazé dans les pâturages extensifs. © Jürgen Mangelsdorf / flickr.com Citron (Gonepterix rhamni) Les papillons jaunes comptent un des papillons les plus hâtifs au printemps, le citron, ainsi que d’autres espèces plus rares de milieux spécialisés comme les tourbières avec le mâle du solitaire. © Edwig Storch / WikiCommons.com Tristan (Aphantopus hyperantus) Les papillons bruns, gris ou noirs comptent la grande famille des satyridés avec les moirés dont plusieurs sont forestiers ou présents dans les zones buissonnantes, mais aussi le silène, un grand papillon des prairies et pâturages maigres. Le tristan de la famille des nymphalidés est très répandu, particulièrement en lisière et dans les chemins forestiers, mais se rencontre également dans les jardins. La multiplicité des couleurs de papillons indique donc la diversité de l’habitat urbain. Des parcs publics où n’apparaissent que des papillons blancs peuvent manquer de milieux propices à la biodiversité, alors que des parcs où apparaissent des papillons de multiples couleurs sont plus riches en structures (hautes herbes, buissons, etc) et petits biotopes (étang, bosquet, prairie fleurie, sous-bois) correspondant à leurs diverses exigences écologiques. Procédure d'annonce des observations Aller sous annoncer une observation Choisir « Papillon» pour un papillon dont l’espèce n’est pas identifiée Choisir la couleur du dessus des ailes, selon les cinq catégories ci-dessus, dans la question additionnelle Indiquer les renseignements complémentaires comme le nombre d’individus Recommencer l’opération pour chaque groupe de couleurs observées (une entrée par couleur est nécessaire) À noter qu’il existe de nombreuses espèces de papillons qui sont eux-mêmes multicolores selon la face observée des ailes et les dessins qui s’y trouvent (par exemple le grand mars changeant ou le machaon). Dans ce cas on annoncera l’observation en fonction de la couleur dominante du papillon en vol.