Bild © David Lenoir / Nos voisins sauvages Lausanne Biologie L’anémone des bois est une renonculacée fréquente dans les sous-bois ombragés des forêts de feuillus, parfois de résineux. Sa fleur blanche est parfois teintée de rose sur la face inférieure. Par temps humide, elle referme ses pétales pour protéger le pollen. Elle fleurit au printemps de mars à mai, profitant alors de la lumière que laisse passer les arbres encore dépourvus de feuilles. Après la floraison, elle entre en repos durant 9 mois. On ne trouve alors que ses feuilles basales trilobées. Ses rhizomes très denses freinent la concurrence d’autres espèces. Dans les endroits favorables, elle peut créer de vastes parterres. L’espèce est caractéristique des hêtraies de basse altitude et des chênaies-charmaies. On la rencontre aussi dans les frênaies et châtaigneraies. L’espèce s’installe lentement dans un milieu, c’est pourquoi elle est considérée comme une espèce des forêts matures. Hauteur 10-25 cm Période de floraison Mars-mai Signes distinctifs Fleurs assez grandes, blanches ou rosées, composée de de 5 à 9 sépales libres ressemblant à des pétales, étamines jaune vif. 3 bractées divisées en 3 lobes dentés sur la tige, feuilles composées de 3-5 segments, incisés et dentés. Habitat Sous-bois, massifs arborisés des parcs, bords de ruisseaux ou de plans d’eau Degré de menace Non menacée Confusions possibles Aucune en région lausannoise. Le saviez-vous? Aussi appelée anémone sanguinaire, cette petite fleur est toxique car elle possède un poison âcre et irritant (anémonine). Raison pour laquelle, son suc était autrefois utilisé pour empoisonner des flèches pour la chasse. En phytothérapie, cette plante était utilisée pour soigner les maux de tête et les douleurs articulaires. On peut favoriser l’espèce en gardant dans son jardin un bosquet ombragé ou une haie au sol non enherbé. L’anémone des bois est lente à s’installer, il faut donc savoir faire preuve de patience. Mais une fois présente, elle crée des parterres denses. Cette espèce précoce et très décorative est dépourvue de nectar mais riche en pollen, ce qui attire les insectes pollinisateurs. Pour eux, c’est une manne bienvenue à la sortie de l’hiver quand la nourriture est encore rare. © Joëlle Magnin-Gonze Le pollen est bien visible sur cette fleur ouverte, par beau temps. © Jukka/flickr.com En cas de mauvais temps, les fleurs referment leurs pétales pour protéger le pollen.