Bild © Sandra Gloor / swild.ch BiologieHomme & AnimalConseilsGalerieCarte Biologie La petite tortue peut être observée à la lisière des forêts, dans les clairières, les haies, les zones humides et les berges des rivières, dans les prairies et les pâturages, dans les jardins ainsi que dans les cimetières et les parcs. Espèce mobile et vagabonde, elle entreprend des migrations depuis les montagnes vers les basses altitudes plus chaudes. Hiverne dans des endroits abrités tels que les caves ou les greniers. C’est l’espèce la plus répandue de Suisse. Les œufs sont pondus sur la face inférieure des feuilles d'ortie, qui sert également de plante nourricière pour les chenilles de cette espèce. La chenille est noire avec une double ligne jaune sur le dos et une sur chaque flanc. Le corps est couvert de courtes épines ramifiées vert-jaune pale. Elles se métamorphosent sur la plante nourricière ou sur un rocher, une pierre ou une souche. Les papillons ne sont pas très exigeants et se nourrissent sur de nombreuses fleurs différentes. Les papillons hivernent dans les anfractuosités d’arbres morts, de rochers, de tas de bois, mais aussi dans les cabanes de jardin ou les greniers. Cette espèce peut également être favorisée par l'entretien et la création d'appartements herbacés riches en fleurs et comportant de nombreuses orties. Signes distinctifs De taille moyenne, le dessus des ailes est brun-orange. Aile antérieure : 3 taches noires sur le bord et une tache blanche à l’extrémité. Ailes bordées de taches bleues en demi-lune sur le bord. La base de l'aile postérieure est brun terne. Dessous des ailes brun foncé marbré de taches jaunâtres, bords des ailes plus clairs ; ressemble à une feuille morte. Appartient à papillons diurnes Physique envergure d'environ 45 mm Confusions possibles La petite tortue se distingue de la grande tortue par sa coloration intense et ses marques contrastées, par la tache blanche à l’extrémité de l’aile antérieure et par les croissants bleus sur le bord extérieur de cette même aile. La grande tortue à des couleurs plus ternes et est plus rare. Degré de menace Non menacé en Suisse Période d’activité Mars-octobre. 2 à 3 générations par an. Hiverne comme papillon (imago). Homme & animal Menaces Lutte contre les orties : dans les jardins et les espaces verts, les orties, qui sont des plantes-hôtes importantes pour les chenilles, ne sont pas les bienvenues et sont généralement éliminées. Des jardins sans nourriture : Les jardins composés principalement de gazon stérile, de haies de lauriers-cerisiers ou de thuyas et de plantes ornementales exotiques sont sans valeur pour nos papillons, parfois même vénéneux, et ne constituent pas un habitat pour les chenilles. Néophytes envahissants et espèces végétales exotiques : elles fournissent peu ou pas de nectar aux papillons et pas de nourriture aux chenilles. Le buddleia (Buddleja sp.), aussi nommé arbre à papillons, qui attire les papillons par son odeur envoûtante, peut avoir un impact négatif sur les populations de papillons, car les chenilles ne mangent pas ses feuilles et meurent donc de faim. Intensification de l'agriculture : en agriculture intensive, les prairies de fleurs sauvages, les haies et bosquets ont rarement leur place. La disparition de ces structures paysagères et avec elle le manque de fleurs et de plantes fourragères comme l'ortie dioïque ont un impact négatif sur les populations de papillons. Mesures de soutien Pour les chenilles du paon du jour, les orties sont indispensables. Laissez-les pousser dans un coin ensoleillé du jardin pour la petite tortue et pour d'autres amateurs d'orties comme le paon du jour ou le vulcain. De nombreuses possibilités mènent au paradis des papillons Vous n'avez toutefois pas besoin d’avoir votre propre jardin pour faire quelque chose en faveur des papillons. Vous vivez dans une coopérative ou dans un immeuble? Veillez à ce que les alentours soient gérés d'une manière proche de la nature. Il s'agit notamment de planter des espèces sauvages indigènes, de remplacer les pelouses par des prairies riches en espèces, de laisser des îlots de fleurs, de tondre peu fréquemment et de manière échelonnée, et de ne pas utiliser de pesticides ou d'herbicides. Oasis urbaines En ville, les îlots de circulation, les talus de chemin de fer et les places en gravier peuvent devenir de véritables oasis à papillons. Les arbustes et les herbes sauvages attirent de nombreux papillons. Même sur votre propre balcon, la petite tortue peut être favorisée. Les plantes indigènes qui donnent du nectar fournissent de la nourriture non seulement aux papillons mais aussi aux abeilles sauvages. Les herbes aromatiques qui fleurissent, comme le thym ou la ciboulette, sont non seulement très jolies, mais elles font aussi le bonheur des papillons. © Sandra Gloor / swild.ch Après sa métamorphose en papillon, la petite tortue est moins exigeante et se nourrit sur diverses fleurs. Conseils Chenilles épineuses La petite tortue pond ses œufs sur la face inférieure des feuilles d'orties. Les chenilles sont d'abord de couleur vive, puis elles développent un motif de rayures noires et jaunes. Leur présence est révélée par les fientes et les marques de découpes sur les orties. Papillons territoriaux Après sa métamorphose en papillon, la petite tortue est moins difficile et se retrouve sur diverses fleurs. En été, cependant, elle a une préférence pour les fleurs violettes et jaunes. Elle peut ainsi être trouvée, par exemple, sur des plantes riches en nectar comme l’eupatoire, la cirse ou le séneçon de Fuchs. Par temps favorable, les mâles montrent un « comportement territorial ». Ce faisant, ils expulsent les papillons ou les gros insectes de leur « territoire », utilisant volontiers des piquets de bois ensoleillés comme affût. © Quartl / WikiCommons.com Les traces de rognure sur les orties peuvent indiquer la présence de la chenille épineuse.